A propos de Hada Ra...
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Hada Ra vit à Paris depuis de nombreuses années, le coeur attaché à son Nord natal, les racines tournées vers la Méditerranée.
La photographie s'est imposée à elle dès l'enfance avec le Polaroïd de son père et les séances photos familiales du dimanche.
Arrivent les premiers appareils photos jetables. L'argentique en un clic! C'était amusant de posséder ces mini boitiers dans la poche et de prendre des photos de façon très spontanée de tout et de rien à la fois.
Puis, au fil des années et de ses voyages, Hada Ra est passée à du matériel professionnel pour restituer avec plus de fidélité ce qu'elle voyait et plus particulièrement, ce qu'elle imaginait.
Entre photographie numérique et argentique, Hada Ra l'affirme, la photo est partout où l'on se trouve, le reste est une question de liberté créative. Un cheminement qu'Hada Ra poursuit dans le cadre de collaborations artistiques, de rencontres fortuites, ou encore, de déambulations, partout où son imagination la mène.

Le mot de...
Au contact des premiers photographes avec lesquels j’ai eu l’occasion de travailler, j’ai compris que leurs regards permet de dire souvent bien plus que les mots. Pourtant j’ai accepté cette proposition d’en écrire quelques uns pour le site d’Hada.
Les photos parlent autant de ce qui est photographié que de celle ou celui qui photographie.
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La simplicité de cette image de « Pas plus de 6 à table », ce déjeuner que l’on fait désormais à invités comptés avec cette porte ouverte sur l’extérieur, L’ »autoportrait » que l’on découvre mais qui ne découvre rien de la photographe,
Cet homme courbé sous « le poids d’une vie » alors qu’un jeune passe en scooter devant lui, ce « premier dimanche déconfiné » avec ces plantes qui ont continué à pousser pendant que le monde était arrêté, L’ »extase 2 in colors » d’un monde d’avant qui nous parait lointain, mais qui reviendra, ce « voyage au coeur de l’humanité le meilleur » à Beirut, avec le soleil au loin et les grillages qui abimeraient les mains de ceux qui voudraient les tendre pour tenter d’approcher la liberté, le « Salam » d’une femme à sa fenêtre à Beyrouth et s’imaginer sa force pour résister à tout ce qui s’est abattu sur cette ville…
Mieux qu’avec des mots, ces photos d’Hada, parmi d’autres, nous parlent d’émotion, d’élégance, de grâce, de poésie, de combats, de sensibilité à l’autre, aux autres, à la vie. Elles ouvrent les portes à des lieux que l’on n’a pas visités, des femmes et des hommes que l’on n’a pas rencontrés, à des voyages que l’on n’a pas encore faits… Et l’on se dit que le monde est vaste, si vaste, que l’on est chanceux de le découvrir davantage encore au travers du regard d’une photographe comme Hada.
Dominique Bouissou